UN PARLEMENTAIRE RUSSE: L'AVENIR DES RAPPORTS RUSSIE-UE PASSE PAR L'ESPACE EUROPEEN UNIQUE

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DAVOS (Suisse), 28 janvier (de nos correspondants Borislav Petchnikov et Sergueï Koudassov). L'avenir des rapports entre la Russie et l'Union européenne passe par la formation d'un espace européen unique, a déclaré à RIA Novosti le président du Comité des affaires internationales du Conseil de la fédération (chambre haute du parlement russe), Mikhaïl Marguélov, qui prend part aux travaux du Forum économique mondial de Davos.

Aussi bien Moscou que Bruxelles sont d'accord là-dessus, a poursuivi le parlementaire. Seulement il importe aussi d'avoir des visions similaires du contenu de cette notion, a-t-il souligné. Tout en reconnaissant que l'économie russe est une économie de marché, les fonctionnaires européens continuent de maintenir nos entreprises à distance en recourant pour ce faire à des méthodes qui n'ont rien à voir avec le marché.

Selon Mikhaïl Marguélov, l'espace économique unique ne pourra pas être formé autrement que parallèlement à l'espace sécuritaire unique. Nous avons besoin d'une coopération réelle dans le but d'écarter les menaces communes. Des conditions juridiques existent déjà pour cela. Il convient maintenant d'utiliser les institutions conjointes en place pour évaluer le risque, a dit le membre de la chambre haute du parlement russe.

Le débat sur la question de savoir si la Russie fait partie ou non de l'Europe et s'il est plus important pour la Russie d'avoir des relations avec l'Europe plutôt qu'avec la Chine ou les Etats-Unis est fictif, a poursuivi Mikhaïl Marguélov en indiquant que la Russie joue un rôle trop important dans les affaires mondiales pour fonder sa politique sur des alternatives primitives. La Russie ne doit ni être attachée automatiquement à l'Europe ni en être séparée artificiellement, a-t-il dit.

Le sénateur russe a fait remarquer que la politique de la Russie vis-à-vis de l'Europe avait un caractère naturel. Notre parenté ne se limite pas à la proximité territoriale, bien que le voisinage géographique soit propice à une intégration plus étroite, intégration pour laquelle il va falloir créer des conditions. La Russie et l'Europe vont devoir ici surmonter ensemble de sérieux désaccords. Mais ce sont des désaccords de partenaires et non pas d'ennemis, a souligné le parlementaire.

Si de nombreuses différences existent entre la Russie et l'Europe, celles-ci ont néanmoins bien des choses communes, a dit Mikhaïl Marguélov. Pour celui-ci la Russie et l'Europe se trouvent au stade d'intenses mutations. Les mécanismes économiques de la Russie et de l'Europe en expansion doivent les uns et les autres s'adapter aux conditions modernes de la concurrence.

Les différences dans les niveaux de développement entre les membres de l'Union européenne ne sont pas moins grandes qu'entre les régions russes. Aussi bien en Russie qu'en Europe il existe des restrictions structurelles freinant les investissements. Enfin, s'il est vrai que la productivité du travail des Russes est nettement inférieure à celle des Européens, il ne faut pas oublier que depuis quelques années ces derniers perdent du terrain par rapport aux Etats-Unis. Par conséquent, en dépit de la différence d'échelles incontestable entre les problèmes auxquels la Russie et l'Union européenne sont confrontées, ces deux parties de notre continent doivent répondre à un défi commun, c'est-à-dire accroître le taux de croissance économique de manière à être concurrentielles, a dit en conclusion Mikhaïl Marguélov.

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