L’Union européenne n’accepte pas les résultats de l’élection présidentielle du 9 août en Biélorussie et prévoit d’instaurer des sanctions contre le pays, a déclaré le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
«L’UE commence à réfléchir sur les moyens de sanctionner les responsables de violences et de falsification», a-t-il indiqué sur Twitter.
Concluded good and constructive #FAC.
— Josep Borrell Fontelles (@JosepBorrellF) August 14, 2020
Eastern Med: Full solidarity w/ Greece&Cyprus; calling Turkey for immediate deescalation and reengaging in dialogue.
Belarus: EU doesn't accept election results. Work begins on sanctioning those responsible for violence & falsification.
La réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères «va clairement dans le sens de la préparation de sanctions» contre les autorités biélorusses, a déclaré un diplomate européen à l’AFP.
Les ministres doivent donner leur feu vert à des groupes de travail pour entamer la préparation de «conclusions» adoptées ensuite par procédure écrite, a-t-il été précisé de source européenne à l’agence de presse.
«Cela peut accélérer le processus pour l'adoption d'actions concrètes», lui a-t-il été également expliqué.
L’engagement de la France «sur le principe de sanctions individuelles ciblées» a été également évoqué par le secrétaire d’État aux Affaires européennes, Clément Beaune.
2/ Biélorussie : plein engagement de la France sur le principe de sanctions individuelles ciblées, soutien aux droits et libertés du peuple biélorusse.
— Clement Beaune (@CBeaune) August 14, 2020
«Tout le monde a été d'accord pour déclencher la procédure pour de nouvelles sanctions», a dit à l'AFP le chef de la diplomatie du Luxembourg, Jean Asselborn.
Les résultats de la présidentielle en Biélorussie doivent être vérifiés et des sanctions doivent être appliquées à l'encontre de ceux qui ont participé aux violences, a déclaré le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas.
«En tant qu'UE, nous souhaitons augmenter considérablement la pression sur la Biélorussie. Les résultats des élections doivent être vérifiés et les personnes dont la participation aux violences contre des manifestants pacifiques a été prouvée doivent être sanctionnées», a-t-il écrit sur Twitter.
Wir wollen als EU den Druck auf #Belarus heute deutlich erhöhen. Das Wahlergebnis muss überprüft und Personen, die nachweislich an Gewalt gegen friedliche Demonstranten beteiligt waren, müssen sanktioniert werden.
— Heiko Maas 🇪🇺 (@HeikoMaas) August 14, 2020
Situation en Biélorussie
Des manifestations et grèves embrasent toujours la Biélorussie, au cinquième jour après la présidentielle qui, selon la Commission électorale, a été remportée par le Président sortant, Alexandre Loukachenko, avec 80,1% des voix contre 10,1% totalisées par Svetlana Tikhanovskaïa. Ce 14 août, de nombreux habitants sont de nouveau descendus dans les rues du pays pour manifester. Plusieurs grandes usines ont rejoint le mouvement.
Entre temps, la Fédération européenne des journalistes (FEJ) a appelé les autorités biélorusses à cesser leurs attaques contre les professionnels des médias, tandis que le ministre biélorusse de l’Intérieur, Youri Karaïev, s’est excusé le 13 août pour les personnes «blessées par hasard pendant les manifestations».