D’abord disparu, ensuite retrouvé détenu en Biélorussie, le photographe de l'agence Rossiya Segodnya, dont Sputnik fait partie, Ilia Pitalev a été libéré ce mardi, a fait savoir l’ambassadeur russe à Minsk. Le diplomate a expliqué que le journaliste faisait route vers la Russie.
Ilia Pitalev a ensuite raconté à l'agence qu’il avait été incarcéré pour participation à une manifestation non autorisée, alors qu’il prenait des photos. Toutefois, il a précisé que tous les actes d’accusation du ministère biélorusse de l’Intérieur avaient été remplis de la même manière.
«Ils ont fait des procès-verbaux qui ont tous été en fait rempli de la même manière. Comme si j'avais participé à la manifestation. J'ai dit que je n'avais pas l'intention de manifester mais ils n'ont que souri gentiment en réponse», a raconté le photographe.
Le journaliste de Sputnik est désormais interdit d’entrer en Biélorussie pour cinq ans, ce qui est noté dans son passeport intérieur russe.
Conditions d’incarcération
Selon les dires du journaliste, il a été emprisonné dans une cellule où il y avait huit lits pour 24 personnes. Pourtant, selon lui, il n'a pas été frappé et son appareil photo n'a pas été endommagé.
Disparition et incarcération
Le photographe de Sputnik Ilia Pitalev n'a plus donné de nouvelles à partir du 10 août à environ 17h40 (16h40 heure de Paris).
Le service photographie de l’agence a alors indiqué qu’«il était sur le point de se rendre au monument sur l’avenue des Vainqueurs, il ne donne plus de nouvelles depuis».
Plus tard, il a été révélé qu’il se trouvait au centre de détention de Zhodino, près de Minsk.
Des interpellations de journalistes en Biélorussie
Plus tôt, il a été annoncé qu’à l’issue de l’élection présidentielle en Biélorussie plusieurs journalistes russes avaient été interpellés: les employés du Daily Storm Anton Starkov et Dmitri Lasenko, le journaliste de Meduza Maxime Solopov, le correspondant de RT Konstantin Pridybailo, le journaliste de Sputnik Belarus Yevgeny Oleinik, des correspondants de la chaîne Dojd (TV Rain), trois collaborateurs de RT qui travaillent pour l'agence vidéo Ruptly et le journaliste Semyon Pegov.
Prié de commenter la situation en Biélorussie, le porte-parole du secrétaire général de l'Onu Stéphane Dujarric a rappelé la nécessité que la presse puisse exercer librement son métier que ce soit en Biélorussie ou ailleurs.