Le photographe de Sputnik Ilia Pitalev, qui se trouve actuellement à Minsk, ne donne plus de nouvelles depuis plus de cinq heures.
«Le dernier contact avec lui a eu lieu à environ 17h40 [16h40 heure de Paris, ndlr], il était sur le point de se rendre au monument sur l’avenue des Vainqueurs, il ne donne plus de nouvelles depuis», a annoncé le service de photo de l’agence.
Plus tôt, il a été annoncé qu’à l’issue de l’élection présidentielle en Biélorussie plusieurs journalistes russes avaient été interpellés: les employés du Daily Storm Anton Starkov et Dmitri Lasenko, le journaliste de Meduza Maxime Solopov, le correspondant de RT Konstantin Pridybailo, le journaliste de Sputnik Belarus Yevgeny Oleinik, des correspondants de la chaîne Dojd (TV Rain), trois collaborateurs de RT qui travaillent pour l'agence vidéo Ruptly et le journaliste Semyon Pegov.
Interpellations brutales
Plus tôt, la rédactrice en chef de Sputnik et RT, Margarita Simonian, s’est personnellement adressée au Président Alexandre Loukachenko en l’appelant à libérer les journalistes détenus. Elle a souligné que la Biélorussie n’avait pas le droit d’«interpeller, surtout d’une manière si brutale, des journalistes qui font leur travail».
Les élections du 9 août
Dans la soirée du 9 août, des manifestations non-autorisées se sont déroulées dans plusieurs villes biélorusses. En se servant de poubelles, des manifestants ont érigé des barricades dans le centre de la capitale. Les forces de l'ordre ont utilisé du gaz lacrymogène, des grenades assourdissantes et des canons à eau pour les disperser et les éloigner du centre de la ville. À l’issue du rassemblement, 3.000 personnes ont été interpellées et une centaine ont été blessées, d’après le ministère biélorusse de l’Intérieur.