Le Président français a plaidé pour un vaste plan de relance comprenant «non seulement des prêts mais» aussi ces transferts financiers, estimant que «si on laisse tomber une partie de l'Europe, c'est toute l'Europe qui tombera».
Pas de consensus
Là-dessus, «il n'y a pas de consensus aujourd'hui. Néanmoins, c'est une réponse que nous devrons fournir et je crois que notre Europe n'a pas d'avenir si nous ne savons pas apporter cette réponse», a-t-il lancé.
«Le marché unique profite à certains États ou régions qui sont les plus productifs parce qu'elles produisent des biens qu'elles peuvent vendre à d'autres régions. Si on abandonne ces régions, si on laisse tomber une partie de l'Europe, c'est toute l'Europe qui tombera», a-t-il prévenu.
«Les pays qui bloquent, ce sont toujours ceux ceux qu'on connaît, les frugaux: l'Allemagne, les Pays-Bas. Est ce qu'ils accepteront? Nous sommes dans la discussion», a-t-il ajouté, en estimant qu'il s'agissait d'États «dont la psychologie profonde et les contraintes politiques justifient des positions très dures».
Emmanuel Macron a par ailleurs appelé à «aller plus loin, plus fort» vers la souveraineté européenne, «un concept que la France pousse depuis près de trois ans».
«Sur la souveraineté, en particulier économique, industrielle, stratégique, militaire, technologique, environnementale, les choses sont en train d'avancer fortement et, là-dessus, l'Europe est au rendez-vous de l'Histoire», selon lui.
Le chef de l'État a indiqué que la stratégie de déconfinement qu'il a présentée le 13 avril «est en cohérence avec les lignes communes que nous a données la Commission européenne», ce qui est «une source de confiance et de confort, car il est important que nous soyons en ligne avec nos partenaires».
Les dirigeants de l'UE ont chargé jeudi la Commission européenne de présenter d'ici le 6 mai une proposition de budget pour la période 2021-2027, incluant un fonds pour relancer l'économie après la pandémie de coronavirus, selon des sources concordantes.