Déterminer la date d’apparition du coronavirus n’est pas chose facile, mais elle intéressante pour les mathématiciens et la bio-informatique, souligne Pavel Voltchkov, chef du Laboratoire d'ingénierie génomique de l’Institut de physique et de technologie de Moscou, dans une interview accordée au quotidien Izvestia.
«En décembre 2019, des cas complexes ont déjà été enregistrés lorsque des personnes atteintes de formes graves de pneumonie ont été hospitalisées», rappelle-t-il.
«Le patient zéro est probablement apparu en octobre 2019. Cette conclusion est basée sur une analyse des données publiées», confie-t-il.
La pandémie de coronavirus se distingue des autres par sa longue période d'incubation, lui permettant ainsi de se propager aux quatre coins du monde.
La cause du taux de mortalité élevé
En outre, il indique que le taux de mortalité élevé que présentent l’Espagne et Italie résulte du non-respect des mesures de sécurité par la population, combiné à un faible niveau des services de santé.
«Leur pic épidémique était très marqué et ils n'étaient pas prêts pour cela. Par exemple, vous recevez un patient et vous n’avez rien à lui injecter parce que vous n'avez pas les médicaments nécessaires».
Quant aux États-Unis, il explique que le grand nombre de personnes infectées par le coronavirus est lié à plusieurs facteurs: déplacements intensifs dans le pays, grand nombre de tests effectués, problèmes au sein du système de santé américain et mesures de confinement tardives.
Bilan de la pandémie
Selon les chiffres de l’Université Johns-Hopkins, plus de 100.000 morts et 1,6 million de contaminations ont été enregistrés dans le monde.
Les États-Unis sont le pays le plus touché avec 15.938 décès et plus de 450.000 contaminations enregistrés au 9 avril. L'Europe est le continent le plus frappé avec 65.811 décès et 811.723 contaminations. L'Italie affiche le plus grand nombre de décès (18.279), suivie de l'Espagne (15.238), de la France (12.210) et du Royaume-Uni (7.978).