Patrice Lumumba critiquait le néo-colonialisme et notamment les multinationales "qui participaient au pillage direct du Congo et du continent africain", rappelle l'historien.
Le Premier ministre congolais parlait également de l'importance de "décoloniser les instances internationales, notamment le Conseil de sécurité des Nations unies". Il prônait une "véritable souveraineté et une véritable multipolarité" au niveau de ces structures.
Amzat Boukari-Yabara insiste sur la nécessité de mener jusqu'au bout le "travail autour de la justice". Cet effort est indispensable "pour qu'on puisse considérer que son âme repose en paix".
Pour M.Boukari-Yabara, Patrice Lumumba est un "symbole de la lutte anticolonialiste". "Il était incorruptible et profondément attaché à l'idée de la libération du continent africain", complète-t-il.
Aujourd'hui, la volonté des États africains d'assumer leur souveraineté passe par le départ de "toute armée étrangère" de leur sol, indique le militant.
"Il y a également toute une mobilisation de la jeunesse qui estime qu'il faut en finir avec les dernières marques du colonialisme", constate-t-il.