"A court terme, cette situation critique compromet le décaissement des appuis budgétaires du FMI au profit du Cameroun, du Congo et de la RCA" et "seul un engagement régional des plus hautes autorités de la CEMAC pourrait débloquer la situation", explique le communiqué.
"Aucun ajustement monétaire n'est à l'ordre du jour" de ce sommet réunissant le Cameroun, la République Centrafricaine, le Congo, la République Gabonaise, la Guinée Equatoriale et le Tchad, poursuit le communiqué de la présidence.
"Même si les marchés des titres publics sont quelque peu mis en difficulté par des comportements peu orthodoxes de nature à conduire à une sévère crise du système bancaire à moyen terme, la situation économique de la sous-région n'est pas catastrophique. Mais, les perspectives inquiètent si l'on poursuit sur la même trajectoire", ajoute le communiqué, en appelant à une "meilleure coordination pour corriger les défaillances".
La "situation est préoccupante aussi bien pour la zone CEMAC que pour ses partenaires financiers internationaux. En effet, les dérapages observés et les évolutions futures incertaines de certains membres de l'Union pourraient affecter l'ensemble de la zone, au point de compromettre durablement son développement", poursuit le texte.
"Même si les agrégats annoncent un taux de croissance positif, la tendance amorce, petit à petit, une inclination au déclin en raison du niveau d'inflation au-dessus du seuil de convergence, un risque de surendettement, sans exclure une tendance baissière des réserves extérieures, malgré les cours favorables du pétrole", selon la même source.
Les premiers chefs d'Etat sont arrivés dimanche à Yaoundé et les discussions sont prévues lundi après-midi, selon le programme officiel. C'est le président Paul Biya qui a pris l'initiative de convoquer ce sommet extraordinaire dans le but d'"arrêter, de manière concertée, les solutions de nature à franchir ce cap périlleux", selon le communiqué de la présidence camerounaise.