"Notre pays fait face à l'une des épidémies les plus généralisées de la région de l'Afrique de l'Ouest et du Centre. C'est pourquoi, en 2023, le Conseil national de lutte contre le VIH/SIDA, les infections sexuellement transmissibles et les épidémies a élaboré un cadre stratégique national de riposte au VIH pour la période 2023-2027. Ce cadre répond également aux objectifs de développement durable dans la perspective de l'agenda 2063 de l'Union africaine", a-t-il déclaré, soulignant que d'importants progrès avaient été réalisés dans la lutte contre le sida.
Il a également indiqué que les efforts déployés par le gouvernement avaient permis de mettre sous traitement antirétroviral 93 % des personnes dépistées positives, soit 38.098 personnes en 2023. Mais il reste de nombreux défis à relever, notamment celui de la stigmatisation et de la discrimination auxquelles sont confrontées les personnes vivant avec le VIH et les populations clés, ainsi que les questions de genre, a-t-il ajouté.
"Les injustices et les inégalités sociales alimentent les épidémies. À titre d'exemple, les adolescentes et les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans ont deux fois plus de risque d'être séropositives que leurs homologues masculins", a-t-il souligné.
Pour un changement de paradigme, la stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026 de l'ONUSIDA fournit des orientations claires, efficaces et concrètes pour permettre à l'humanité de mettre fin à l'épidémie de sida comme menace de santé publique d'ici 2030. Cette stratégie vise à mettre les personnes au centre, à éliminer les obstacles sociaux et structurels qui empêchent certaines personnes d'accéder aux services liés au VIH, à donner les moyens aux communautés de montrer la voie, à renforcer et à adapter les systèmes afin qu'ils fonctionnent pour les personnes les plus touchées par les inégalités et à mobiliser pleinement les ressources nécessaires pour mettre fin au sida.
Le ministre de la Santé a plaidé pour le financement du système de santé, l'engagement du personnel de santé, la décentralisation et la nécessité d'intégrer pleinement les efforts communautaires dans les réponses nationales face au sida.