Ce programme donne une place très importante à la souveraineté du pays, note-t-il en ajoutant que celle-ci est incompatible avec la présence militaire française, même symbolique.
Le contingent français compte 300 militaires, mais peut servir de "base d'appui" pour "intervenir un peu partout en Afrique et dans le monde", souligne-t-il.
Les accords de coopération militaire qui lient les anciennes colonies à Paris font des troupes nationales des "armées supplétives", insiste l'expert. C'est la France qui gère la sécurité intérieure et extérieure de ces pays et il faut que cela cesse, avance-t-il.
"Maintenant, avec l'émergence de nouvelles forces politiques, disons orientées fortement vers le panafricanisme et le souverainisme, ces questions sont à l'ordre du jour un peu partout, au Mali, au Burkina, au Niger, au Sénégal et au Tchad", constate M.Gningue.
Il ajoute que les pays africains diversifient leur coopération économique, militaire et culturelle en se tournant vers d'autres puissances, comme la Turquie, la Russie, l'Inde ou bien le Brésil.
Le départ de soldats français aura un effet positif sur la situation sécuritaire, estime l'analyste. Selon lui, cela poussera les pays qui "sous traitaient leur sécurité" à "prendre leurs responsabilités" et à mettre en place des forces "capables de faire face au terrorisme".