"Les méthodes varient, de la pression via des sanctions à la contrainte de signer des accords inégaux et léonins. Il est clair que cela conduit à un ralentissement du développement des États du Sud global et de l'Est", explique le ministre russe des Affaires étrangères.
Il note que les pays en développement "soulèvent constamment la question de leur place dans le système mondial de la répartition du travail". Celle-ci est une autre manifestation évidente du néocolonialisme, selon le haut responsable.
Il cite en guise d'exemple le commerce du café qui génère des profits énormes pour les multinationales alors que les pays africains ne touchent que 10% des bénéfices.
"Nous sommes conscients que les néocolonialistes occidentaux ne renonceront pas de bon gré à leurs privilèges", avance Sergueï Lavrov. Ils utilisent dans leurs intérêts les institutions financières internationales comme le FMI et l'OMC.
Et de marteler: "Il est grand temps d'adapter les principes et le système de gouvernance des institutions de Bretton Woods à la situation réelle de l'économie mondiale, où le G7 représente moins d'un tiers du PIB mondial, alors que les membres du BRICS en totalisent 36%".