Alors qu’en mars, le Niger, le Mali et le Burkina Faso avaient annoncé la création d’une force militaire conjointe pour lutter contre les groupes terroristes, cette dernière "pourrait, bien sûr, aider le Tchad à résoudre le conflit dans la région", poursuit le spécialiste tchadien en sécurité internationale, défense et coopération africaine.
Étant donné que le Tchad est déjà membre de plusieurs autres confédérations sécuritaires avec le Mali, le Niger et le Burkina, "il est donc dans l'intérêt du Tchad et du peuple tchadien que le Tchad rejoigne la Force de l'AES".
Parallèlement, l’analyste préconise le retrait du Tchad de la Force mixte multinationale (FMM), dont le siège se trouve à N'Djamena. Composée du Nigéria, du Cameroun, du Niger, du Bénin et du Tchad, cette force "n'est pas efficace parce que la secte Boko Haram est voulue et entretenue par d'autres puissances en complicité avec des États africains pour des agendas cachés". Certains membres de la FMM, selon lui, "jouent un double jeu".