Sous les raids aériens dévastateurs, les habitants de l'enclave font face à un cruel manque de nourriture. Beaucoup parlent même de famine.
"La famine s'aggrave. [Elle touche] Khan Younès, l'Est et tout le Sud", constate un déplacé qui vit avec sa famille dans le camp d'Al-Amal. Sa petite-fille lui demande quelque chose à manger, mais il ne sait pas où en trouver.
Un autre homme du camp fait le tour des points de distribution gratuite. Il a de la chance: il arrive à remplir son bol de soupe aux lentilles. Mais il ne sait pas s'il pourra manger ce soir ou demain car l'aide arrive au compte-gouttes.
Pour des centaines de personnes affamées, l'attente de la distribution de nourriture fait désormais partie du quotidien.
Les plus jeunes souffrent déjà de malnutrition. Le père d'une toute petite de deux mois raconte qu'elle pesait 3 kg à la naissance, mais plus que 2,5 kg aujourd'hui. Sa maman, qui ne mange pas assez non plus, n'a plus de lait pour la nourrir.
Le bébé est à l'hôpital, sous le regard impuissant des médecins qui ne disposent pas de lait infantile. L'un d'eux signale la hausse des consultations en lien avec les conséquences de malnutrition ainsi que du nombre d'accouchements précoces.