Les BRICS prennent la défense des victimes du néocolonialisme, selon un panafricaniste

Le sommet des BRICS de Kazan s'est aussi traduit par une main tendue à l'Afrique, pour aider le continent à s'éloigner des logiques néocoloniales occidentales, en particulier dans la gestion de ses ressources, a affirmé à Sputnik Afrique Égountchi Behanzin, président de la Ligue de défense noire africaine.
Sputnik
Les BRICS ne sont pas une simple coalition, mais une "alternative viable à la domination historique occidentale", a déclaré ce jeudi 24 octobre à Sputnik Afrique Égountchi Behanzin, président de la Ligue de défense noire africaine, commentant la déclaration conjointe adoptée par les BRICS à Kazan.
"Le groupe veut se poser en défenseur des besoins des nations exploitées, victimes du néocolonialisme ou d'injustices de la part des pays occidentaux, notamment celles du Sud global, et encourager leur intégration dans ce nouvel ordre mondial qui se dessine", explique-t-il.
La création d'une bourse aux céréales des BRICS, annoncée lors du sommet en Russie, peut permettre de contrôler l'envolée des prix et améliorer la sécurité alimentaire, alors que la plateforme réunissant les pays producteurs de diamants permettrait à l'Afrique de ne plus "se faire exploiter, comme par les pays du G7".
"Voir qu'à ce sommet des BRICS, on essaie aussi de tendre la main aux États africains pour qu'ils gèrent mieux leurs ressources, démontre encore une fois une vision multipolaire."
Le militant se félicite enfin de la présence du secrétaire général de l'Onu Antonio Guterres à Kazan, qui pourrait traduire un "repositionnement stratégique" de l'institution, traditionnellement perçue comme un "bastion de l'impérialisme".
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