Au Niger, des proches de Mohamed Bazoum déchus de leur nationalité: Sputnik interroge des citoyens

Alors que neuf proches de l'ancien Président nigérien se sont vus retirer leur nationalité, notamment pour "intelligence avec une puissance étrangère", Sputnik Afrique est allé interroger des citoyens sur cette mesure.
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"S'il y a d'autres personnes qui ont cette intention, ça va leur servir de leçon", c'est ainsi que plusieurs Nigériens ont commenté pour Sputnik Afrique la décision du Président nigérien Abdourahamane Tiani de pour déchoir de leur nationalité neuf proches de l'ancien dirigeant Mohamed Bazoum.
"C'est la meilleure des solutions. S'il y a d'autres personnes qui ont cette intention, ça va leur servir de leçon. S'ils sont de vrais Nigériens, ils ne vont pas venir publier des choses du pays, des choses secrètes", explique un citoyen à Sputnik Afrique.
"Ces individus n'auront plus le droit de s'exprimer au nom du Niger. Le Niger est pour les Nigériens, les affaires du Niger ne concernent que les Nigériens. Ceux qui ne sont pas Nigériens, s'ils osent s'exprimer au nom du pays et se mêler des affaires du Niger, ils en paieront le prix", réagit un autre.
"Il faudrait chercher d'autres manières que de retirer la nationalité. Pour un Nigérien de souche, qui est né et a grandi au Niger, il ne s'agit que d'un papier. On ne peut pas prendre la nationalité d'un Nigérien de souche", nuance un autre.

Neuf personnes déchues de la nationalité nigérienne

Le 10 octobre dernier, le chef d'État nigérien Abdourahamane Tiani avait signé un décret pour déchoir de leur nationalité neuf ex-responsables du régime de l'ancien dirigeant Mohamed Bazoum renversé en 2023, selon un communiqué du Secrétariat général du gouvernement.
Les infractions concernent notamment:
l’intelligence avec une puissance étrangère en vue de l'engager à entreprendre des hostilités;
le complot contre l'État du Niger et trahison;
la diffusion de données ou de propos de nature à troubler l'ordre public.
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