Par conséquent, "toute perte d'espace, chaque centimètre perdu par Israël, est également une perte pour les États-Unis, dans la mesure où Tel Aviv est un proxy de Washington dans une lutte mondiale plus large", précise Vinícius Rodrigues Vieira.
Selon lui, Israël assume ce rôle depuis la fin de la guerre froide, plutôt que d’être un allié de Washington.
Pour la Maison-Blanche, l'Iran représente une menace primordiale pour son influence au Moyen-Orient:
"Avant tout, l'objectif des États-Unis est d'affaiblir l'Iran. Et si une attaque israélienne détruit la chaîne de commandement du Hezbollah, alors l'Iran se sentira fragilisé", affirme-t-il.
Poursuivant leurs intérêts économiques et géopolitiques, les États-Unis se permettent ainsi de mener un double jeu. Ils soutiennent "une certaine force, qui en fait est son proxy, contre un ennemi, tout en se disant favorable à une solution diplomatique", poursuit Vinícius Rodrigues Vieira.
Grâce à cette position, Washington maintient un "état de guerre permanent, sans vaincre définitivement l'ennemi", et ne s'expose pas au risque d'un conflit total.