Sommet France-Afrique au Kenya: "une autre messe de plus", estime un analyste nigérien

Paris tiendra son sommet France-Afrique au Kenya en 2026, car elle ne peut compter sur les pays francophones, où un sentiment anti-français s'est enraciné, a déclaré sur les réseaux Boubacar Kado Magagi, consultant nigérien en finances publiques. Aucun résultat ne sortira selon lui des débats.
Sputnik
La France a délocalisé son sommet France-Afrique dans un pays anglophone pour 2026, car elle n'est plus la bienvenue dans les pays francophones, où s'est enraciné un "sentiment anti-politique française", a partagé avec Sputnik Afrique Boubacar Kado Magagi, consultant nigérien en finances publiques.
"La France n'a plus rien à donner et à conseiller aux pays africains. Elle a été humiliée et discréditée par les pays membres de la confédération de l'Alliance des États du Sahel", a-t-il souligné.
Les pays du Sahel ont montré au monde qu'ils pouvaient tendre vers le développement sans la France, qui "soutient par ailleurs des terroristes et des narcotrafiquants sur le continent".
"Bientôt un autre sommet BRICS-Afrique sera tenu en Russie en octobre 2024, ce sommet semblerait être une grande alternative au sommet France-Afrique, tous les pays africains se bousculent pour participer", souligne-t-il encore.
L'expert est aussi revenu sur les révélations de Robert Bourgi, lobbyiste de la Françafrique. Ce dernier avait avoué sur TV5 que Paris savait que Laurent Bagbo avait gagné les élections de 2010, mais que le Président français Nicolas Sarkozy avait décidé de "le vitrifier".
"Cela ne fait que confirmer ce que nous avons toujours dénoncé, la démocratie de façade, la démocratie tropicalisée, la démocratie de braquages des urnes, la démocratie des falsifications des résultats, soutenue et financée par l'UE, la France et certains pays occidentaux", a souligné Boubacar Kado Magagi.
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