Lutte contre les infections en Afrique: en quoi l’approche russe est différente de l’occidentale?

"Nous soutenons le développement de systèmes de santé et de surveillance sanitaire dans les pays africains", explique à Sputnik Afrique un scientifique de l’Institut Pasteur de Saint-Pétersbourg.
Sputnik
Selon Vladimir Dedkov, de nombreux pays européens, les États-Unis, le Japon et la Chine viennent en Afrique pour y faire des recherches. Pourtant, "les pays africains n'en profitent pas beaucoup: les chercheurs sont venus, ont collecté du matériel et l'ont ramené dans leur pays".
"Nos interactions avec les pays africains ne sont pas construits sur le concept frère cadet-frère aîné blanc. C'est comme ça que fonctionne le système néocolonial. Nous travaillons en partenariat, sur un pied d'égalité, et cette coopération est bénéfique pour les deux parties", ajoute le membre du groupe de travail de l'OMS sur les nouveaux agents pathogènes.
Rospotrebnadzor (service russe de surveillance de la protection des droits des consommateurs et du bien-être humain) aide les pays africains à lutter contre les maladies infectieuses telles qu'Ebola, le choléra, la fièvre typhoïde, des infections intestinales, le Covid ou mpox depuis 10 ans.
Il coopère avec la Guinée, la République du Congo, le Burundi, le Sénégal et d’autres. "Je pense que cela va se développer, car cette coopération est intéressante à la fois pour la Russie et pour les pays du continent africain", conclut l’expert.
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