"Si nous vivons aujourd'hui sans grande guerre, c'est uniquement parce que nous possédons des armes nucléaires", considère ainsi Mikhaïl Kovaltchouk. "Nous devons réaliser une chose importante. Ils veulent nous détruire. Et dès qu'ils en auront l'occasion, nous serons anéantis. Cela ne se produit pas uniquement parce que nous possédons des armes nucléaires", assure-t-il.
75 ans, jour pour jour, après le test par l'URSS de sa première bombe atomique, Sputnik revient sur ces événements.
Le 29 août 1949, la première bombe atomique soviétique était testée sur le site d'essai de Semipalatinsk. L’URSS est alors devenue la deuxième puissance mondiale à posséder l’arme nucléaire.
La première charge nucléaire pour la bombe atomique RDS-1 a été développée dans le Bureau de construction N°11 (actuellement la ville fermée de Sarov, à l'est-sud-est de Moscou).
La Russie, comme l'URSS auparavant, travaille sur les armes nucléaires pour assurer la paix, selon Valentin Kostyoukov, directeur de l’Institut panrusse de recherche en physique expérimentale. Si aux États-Unis, la bombe atomique était officiellement considérée comme un moyen de dictature, comme une arme pour une frappe nucléaire contre l'URSS; en Union soviétique, les armes nucléaires étaient vues comme un facteur de stabilisation et de dissuasion d'une éventuelle agression occidentale, avait-il écrit dans un article pour le magazine russe Défense nationale.
"C'était le cas il y a trois quarts de siècle, et c'est toujours le cas aujourd'hui. Nous travaillons toujours pour la cause de la paix et pour assurer la stabilité mondiale", avait-il souligné dans la publication.
Pour Vladimir Poutine, le test de la première charge nucléaire nationale représente un "événement d'une importance véritablement historique, qui est entré dans la chronique des brillantes réalisations de la science russe et est devenu la preuve de son potentiel créatif unique".