Des tentatives d’attiser des conflits en Tunisie sont liées à une "ingérence étrangère indirecte"

À deux reprises au cours de la semaine dernière, le dirigeant tunisien Kaïs Saïed a déclaré que le pays n'acceptait pas les tentatives d'ingérence étrangère dans les affaires intérieures de la Tunisie.
Sputnik
Interrogé par Sputnik, Mahmoud ben Mabrouk, secrétaire général du mouvement politique tunisien Processus du 25 juillet, développe: "Les déclarations du Président tunisien s'appuient sur des rapports des services de renseignement, militaires et administratifs". Selon lui, les soupçons se sont également portés sur certains candidats à la présidentielle. De plus, la France "s'efforce de toutes ses forces de maintenir son influence en Tunisie et espère amener au pouvoir des candidats qui lui sont fidèles", souligne-t-il.
Un autre analyste politique Basel Tarjaman considère que ces propos "s'adressent aux partis qui cherchent à faire pression sur la Tunisie à travers les organisations, associations et institutions internationales sous couvert de protection des droits de l'homme, de la liberté des prisonniers". "Les pays européens et américains ne peuvent pas enseigner les droits de l’homme aux autres pays alors qu’ils soutiennent la guerre contre les Palestiniens”, avance-t-il.
Pour le militant politique Nabil al Rabhi, les propos de Kaïs Saïed “sont associés à une ingérence américaine flagrante”. Il dénonce l'UE qui "s'immisce dans les questions migratoires et qualifie la Tunisie de raciste".
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