Une reprise de la production de cacao est attendue en Afrique de l'Ouest en 2024, due à une amélioration des conditions climatiques suite au le passage à La Niña, mais il ne faut pas s'attendre à une baisse des prix du cacao, estime l'agence Bloomberg.
Selon les premiers comptages, la production devrait augmenter d'environ 10% par rapport à la saison précédente en Côte d'Ivoire pour atteindre 2 millions de tonnes.
Les contrats à terme de décembre se négocieront à 7.000 dollars la tonne, contre 11.000 plus tôt dans l'année, selon les analystes de Fitch Solutions cités par Bloomberg. Très loin des 2.000 dollars la tonne, prix moyen sur la dernière décennie.
Cela s'explique par la propagation du swollen shoot, qui réduit jusqu'à 70% le rendement des arbres infectés, selon les études. Ce virus de l'œdème des pousses du cacaoyer, qui se développe en Afrique, est incurable, ce qui ne laisse aux agriculteurs d'autre choix que d'abattre les arbres malades, affirme l'agence.
Jérémie Kan Kouassi, directeur de l'appui au développement agricole au Conseil du café-cacao, l'organisme de régulation du secteur en Côte d'Ivoire, a déclaré qu'environ 200.000 hectares de plantations de cacao ont été détruits pour enrayer la maladie.
Selon Steve Wateridge de Tropical Research Services, cité par l'agence, environ un quart des fermes sont infectées et d'autres spécialistes du secteur conviennent que le problème est important. Au Ghana, une partie importante de la région du nord-est est infectée par le swollen shoot, selon un rapport de l'Organisation internationale du cacao.