Le ministre burkinabè de la Défense confie avoir été "marqué" par le forum Armée 2024 en Russie

"J'ai été marqué". Interrogé par Sputnik Afrique, Kassoum Coulibaly a partagé ses impressions sur le forum Armée 2024 qui se tient près de Moscou. Le Burkina Faso participe à l’événement pour la 2e fois.
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"Cette année, vraiment félicitations aux organisateurs, parce qu'il y a eu une innovation majeure: un genre de séminaire pour les participants, parce que non seulement il y avait en plus des équipements qui étaient là, des présentations qui ont été faites sur le retour d'expérience dans tous les domaines", avance-t-il.
Le ministre évoque les thématiques de ces présentations: artillerie, lutte antidrone, lutte antichimique, pratiques de combat, médecine tactique.
"Ce n'est pas seulement voir le matériel, mais c'est aussi voir réellement comment ce matériel s'est comporté", lance-t-il.
Le forum Armée 2024 a ouvert ses portes le 12 août. Au total, la Russie prévoit de présenter à des partenaires étrangers plus de 700 échantillons de produits à double usage, militaire et civil.

"Les instructeurs russes nous apportent du nouveau"

"Du nouveau sur la manière de mener le combat et sur la doctrine russe. C'est un avantage qui nous a enrichis beaucoup", a précisé à Sputnik Afrique Kassoum Coulibaly.

Quant aux autres partenaires, le Burkina Faso a constaté qu'il y avait "un grand écart entre ce qui est dit et ce qui est fait" dans certaines partenariats militaires, notamment avec la France, selon le ministre.
"Si j'ai affaire à quelqu'un qui vient pour m'apprendre, pour coopérer, mais qui a un moins bon niveau que moi, que voulez-vous que j'apprenne? Au contraire, il est là pour autre chose", a-t-il estimé.

"Défendre la sécurité, c'est faire en sorte que l’AES travaille sans frontières"

"Un soldat burkinabè peut se retrouver au Mali ou au Niger, ou une unité peut se retrouver au Mali ou au Niger, sans vraiment de formalités. On communique, on coopère avec des officiers de liaison qui sont là et ça marche", a indiqué Kassoum Coulibaly sur les actions à Tinzaouatène.
"On a déjà mis en place la force conjointe. Et dès qu'il y a une attaque chez l'un ou chez l'autre, on peut intervenir", a-t-il souligné.
Fin juillet, les forces burkinabè avaient appuyé le Mali pour une opération dans la zone de Tinzaouatène, mettant en déroute des groupes terroristes djihadistes.
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