Les nageurs ont été forcés de concourir dans le fleuve parisien pendant les Jeux olympiques, alors que la Seine était trop polluée pour ce genre de compétition, a déclaré Andrea Abodi, ministre italien des Sports, à Il Gironale.
"Un fleuve qui traverse une ville comme Paris n’était pas adapté à l’accueil de compétitions de natation de fond. Les athlètes ont été forcés d’accepter, et ils l’ont fait en surmontant de nombreuses difficultés", a-t-il expliqué.
Le ministre a aussi critiqué les clivages provoqués par la cérémonie d'ouverture, qui avait choqué certains spectateurs.
"Les éléments clés n'ont pas été respectés. Les JO sont un moment universel et lors de la cérémonie d'ouverture, cette idée de l'universalité du sport, de la centralité des athlètes, de la communion du monde n'a pas été respectée. Pas même d’un point de vue culturel et des valeurs", a-t-il déclaré.
Andrea Abodi est par ailleurs revenu sur la polémique accompagnant la médaille d'or d'Imane Khelif, boxeuse algérienne dont le genre a soulevé des questionnements.
"Ce qui s'est passé ne doit plus se reproduire. Nous avons besoin de règles claires et équitables, écrites sur une base scientifique, qui nous permettent de contrôler et de déterminer avec précision la nature chromosomique des sportifs et leur taux de testostérone", a-t-il souligné.
En huitièmes de finale, l’Italienne Angela Carini avait notamment dû abandonner contre Imane Khelif après 46 secondes de combat, dans la catégorie des moins de 66 kg. Un abandon qui avait ravivé les interrogations, Imane Khelif ayant été disqualifiée des Championnats du monde 2023 après des tests médicaux ayant prouvé qu'elle ne "ne remplissait pas les critères d'éligibilité pour participer aux compétitions féminines".