Les F-16 feront face à des défenses aériennes russes importantes, alors que les Occidentaux sont habitués à des opérations précises, sur des théâtres en Afrique ou au Moyen-Orient avec peu de technologies de ce type, a déclaré à Sputnik Afrique Sergueï Munier, commandant du détachement Normandie-Niemen.
"Il lui faut une dizaine d'hommes, différents techniciens, des spécialistes très qualifiés afin de maintenir un avion en état de marche pour une utilisation à haute intensité. Il faut compter les nombres de vols. Le carburant. Et si jamais l'avion est touché, comment le réparer? Avec quoi? Il faut des grandes quantités de matériel. Est-ce que l'Occident pourra les fournir? Je ne pense pas", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, l'Ukraine ne dispose pas de système de gestion centrale. Cela peut poser des problèmes de coordination entre les différents systèmes de défense anti-aérienne, explique Sergueï Munier.
"Un avion qui va traverser toute l'Ukraine pour aller à l'Est va passer au-dessus de différentes régions, chacune possédant un commandement de la défense anti-aérienne avec son matériel. Est-ce qu'ils se coordonnent avec leurs voisins? En tenant compte de l'absence de coordination, il y a de grandes chances que votre avion soit abattu, ne serait-ce que par les Ukrainiens eux-mêmes, avant qu'il arrive dans l'Est", souligne-t-il.
Le premier lot d’avions de combat F-16 est arrivé en Ukraine fin juillet. Dmitri Peskov a d'ores et déjà dit que ce ne serait pas un remède miracle pour Kiev.