Des enseignants maliens viennent en Russie

Les spécialistes sont arrivés à l'invitation de l'Université de technologie chimique Dmitri Mendeleïev à Moscou pour mieux connaître la culture russe et les possibilités de faire des études supérieures dans les universités russes. Le programme prévoit entre autres une visite de l'Université technique d'État du Don, à Rostov-sur-le-Don (sud).
Sputnik
Le chef de la délégation, Moussa Tamboura, directeur adjoint à la Direction générale de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a confié avoir commencé à apprendre le russe dans les années 1990. Il était alors venu à Moscou pour étudier à la faculté préparatoire de l'une de ses universités.
"J’étais un très jeune homme et j’ai vu la fin de l’époque soviétique. Et maintenant, presque 30 ans plus tard, je suis de nouveau là. J'ai été frappé par le bond en avant de la Russie. Le pays a beaucoup changé, la vie ici est complètement différente", a-t-il partagé ses impressions.
Moussa Tambura enseigne la chimie à Bamako, mais est diplômé en enseignement du russe. "Je suis très lié à la langue russe, j'aime Alexandre Pouchkine et Léon Tolstoï. Dans mes cours de chimie, que j'enseigne en français, je passe souvent au russe, puis j'aide mes élèves pour la traduction. De plus, je parle russe à la maison", a-t-il souligné.
Selon le chef de la délégation, la langue russe a commencé à "entrer" activement en Afrique de l'Ouest. "Si nous maîtrisons le russe, nous pourrons développer activement des relations avec la Russie et travailler avec le peuple russe", est-il convaincu.
Kadidiatou Bouaré, consultante technique auprès du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, est également venue en Russie depuis Bamako, où elle enseigne le russe à l'université. Elle a commencé à étudier cette matière en 1987 à Minsk, capitale biélorusse.
"J'ai choisi le russe comme profession et je ne l'ai jamais regretté. Je trouve cette langue très riche et paisible. Je conseille à tous mes étudiants de choisir le russe, la langue du présent et du futur", a-t-elle souligné.
Selon elle, la culture russe est multiforme et similaire à bien des égards à la culture africaine. "Alexandre Pouchkine est comme notre frère africain, et les Russes sont vraiment très gentils et généreux", explique Kadidiatou Bouaré.
Moscou est "une ville incroyablement belle et développée", selon elle.
Un projet visant à populariser la langue russe et son enseignement dans les pays africains est mis en œuvre par l'Université de technologie chimique Dmitri Mendeleïev avec le soutien du ministère des Sciences et de l’Enseignement supérieur de la Fédération de Russie. L'objectif de ce projet à grande échelle est de renforcer les partenariats entre la Russie et les organisations éducatives du continent africain.
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