"Cette prise de position inappropriée, inopportune et contreproductive est contraire aux principes, aux règles et à la pratique de l’UA", ont réagi les trois ministres des Affaires étrangères de l’AES, dans un communiqué conjoint, publié le 11 juillet.
"Le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision souveraine" et conforme aux dispositions légales de la CEDEAO, rappellent-ils. "Toute appréciation de cette décision souveraine" constitue, pour eux, non seulement "une ingérence dans les affaires intérieures", mais également une "violation des dispositions pertinentes de la Charte des Nations unies, de l’Acte constitutif de l’Union africaine et du droit international".
À l’origine de ce tollé, les propos du commissaire de l’UA en charge des Affaires politiques formulés lors du dernier sommet de la CEDEAO à Abuja. Bankole Adeoye a ainsi déclaré le 7 juillet que "le retrait de trois pays de la CEDEAO [était] inacceptable pour l’Union africaine", ajoutant croire "en une seule CEDEAO".