Le nouveau système de sécurité eurasien proposé par Vladimir Poutine devrait être au cœur des débats lors du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghaï, qui se tient à Astana.
Que recouvre ce nouveau concept de sécurité eurasienne ?
Le Président russe avait déjà tracé les principes d’un "Grand partenariat eurasien" fin 2015. Lors d’une réunion avec des diplomates russes clés en juin dernier, il avait encore souligné la nécessité d’engager un dialogue concernant les garanties bilatérales et multilatérales pour la sécurité collective eurasienne.
La feuille de route proposée comprend les points suivants:
Engager un dialogue avec "tous les participants potentiels";
Créer une architecture de sécurité ouverte à "tous les pays eurasiens qui souhaitent participer", y compris "les pays européens et les pays de l’Otan";
Tenir des discussions approfondies sur cette question avec les organisations opérant en Eurasie, telles que l'Union Russie-Biélorussie, l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), l’Union économique eurasiatique (UEA), la Communauté des États indépendants (CEI);
"Éliminer progressivement la présence militaire des puissances extérieures dans la région eurasienne";
Reconnaître l’importance d’intégrer l’économie et le bien-être social au cadre de sécurité eurasienne;
Mettre en place des alternatives aux mécanismes économiques contrôlés par l’Occident, étendre l’utilisation des monnaies nationales et établir des systèmes de paiement indépendants;
Développer des corridors de transport internationaux en Eurasie.