Paris veut "ramasser les débris de l'opération Barkhane", estime un journaliste français

Jacques-Marie Bourget a ainsi commenté, auprès de Sputnik Afrique, la création du nouveau Commandement pour l’Afrique.
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"Il fallait bien faire quelque chose pour garder une présence. Ce dispositif n'est pas un dispositif vraiment militaire, au sens ‘combat’. C'est un dispositif surtout d'information, d'écoute, d'intrusion dans l'Afrique aussi discrète que possible."
Le général Pascal Ianni, placé à la tête du nouveau Commandement, "a fait toute sa carrière plutôt dans les universités militaires ou dans les cabinets politiques que sur le terrain. Sa spécialité, c'était la stratégie et puis aussi surtout les questions d'influence".
La présence française en Afrique, selon M.Bourget, "changera de forme puisqu'avant, en Afrique, on était chez nous". "Il y a eu une présence militaire, barbare et ravageuse tout au long du XIXe siècle et du début du XXe que les Africains n'oublient pas."
Donc, Paris essaye d'établir "des bases qui permettent d'intervenir depuis la Côte d'Ivoire, depuis le Sénégal, depuis le Gabon", a-t-il ajouté. Or, sur le plan militaire, "ça n'a absolument aucun sens", insiste-t-il.
"Pascal Ianni, est-ce qu'il va être chargé de rencontrer des responsables africains pour se faire bien voir d'eux ou faire une nouvelle alliance? Je pense pas que ce soit son niveau."
"Ça serait juste le fait de garder et de rester là comme concierge. C'est fini, l'époque où la France était chez elle dans tous les pays de l'Afrique de l'Ouest. C'est terminé", martèle Jacques-Marie Bourget.
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