Cette campagne clandestine visait à semer le doute sur la sécurité et l'efficacité du vaccin Sinovac, en particulier aux Philippines, rapporte une enquête de Reuters. Les masques et les kits de tests fournis par Pékin ont aussi été ciblés.
Plus de 300 comptes ont été créés sur la plateforme X (ex-Twitter) à l'été 2020, appelant à "ne pas faire confiance à la Chine". Des dizaines de milliers de personnes y étaient abonnées.
"Nous n'envisagions pas la question du point de vue de la santé publique. Nous réfléchissions à la façon dont nous pourrions traîner la Chine dans la boue", a déclaré à l'agence un officier impliqué dans le programme.
Au Moyen-Orient, cette campagne a été adaptée aux traditions locales: des informations ont aussi été véhiculées, affirmant que les vaccins contenaient de la gélatine de porc, bien que Sinovac l’ait nié.
Les autorités chinoises ont réagi à cette campagne de désinformation. "Empoisonner l'opinion publique est une pratique constante" du côté de Washington, avait ainsi déploré Lin Jian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.