Contacté par Sputnik Afrique en marge du SPIEF 2024, NJ Ayuk attire l'attention au lien entre la sécurité énergétique et la sécurité alimentaire.
Selon lui, la capacité de l'Afrique à développer son propre secteur agricole est étouffée par les restrictions sur l'exploration et le développement énergétiques.
"Nous devons cultiver de la nourriture ici en Afrique", a-t-il déclaré. " Nous avons à obtenir du gaz naturel qui peut être exploré au large de l'Afrique et sur le continent africain, faire progresser la pétrochimie, produire des stocks massifs d'urée, d'ammoniac, construire des usines d'engrais, puis utiliser les engrais africains pour vraiment faire progresser la base agricole africaine".
Il a également souligné l'importance du savoir-faire russe dans la production du gaz naturel et d'engrais, et s'est dit préoccupé par le fait que les sanctions empêchent l'Afrique d'accéder à cette précieuse expertise.
"Parfois, nous ne pouvons pas obtenir de la Russie les technologies que nous souhaitons. Nous ne pouvons pas obtenir une partie des financements qui pourraient provenir de Russie", a-t-il déclaré. "Si nous n'y parvenons pas, cela nous affectera et entravera notre propre développement."