Les trois principaux défis auxquels l'Afrique du Sud est confrontée sont le chômage élevé, les inégalités et la pauvreté, le Congrès national africain (ANC), qui est en train de remporter les élections générales du 29 mai, a tout fait pour régler ces problèmes, a déclaré le 31 mai à Sputnik Afrique Oscar van Heerden, chercheur au Centre pour la diplomatie et le leadership africains de l'Université de Johannesburg.
Sous la direction du Président sortant du pays, Cyril Ramaphosa , l'ANC a pris des mesures pour combattre la corruption, "tant au sein du parti mais aussi au sein du gouvernement", a précisé M.van Heerden.
"Parmi celles-ci figurent le renforcement des organismes chargés de l'application de la loi, l'octroi de plus d'argent à la police ou aux tribunaux pour accélérer les poursuites", a noté l'expert.
Commentant la position de l'ANC en matière de politique étrangère, il a souligné que ce parti, même s'il formait une coalition, ne transigerait pas sur ses impératifs dans ce domaine, qui incluent le maintien de l'adhésion aux BRICS+. Pour rappel, ce groupe dont le nom renvoie à ses cinq premiers membres (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) s'est élargi le 1er janvier pour intégrer l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l'Égypte, l'Éthiopie et l'Iran.
Élections générales en Afrique du Sud
Figure centrale de la politique sud-africaine depuis la fin de l'apartheid, l'ANC a perdu la majorité au parlement lors des élections générales, ne recueillant que 40,2% des voix selon la Commission électorale nationale après dépouillement de 99% des bulletins.
L'Alliance démocratique du principal leader de l'opposition, John Steenhuisen, arrive en 2e position avec 21.79% . Le parti uMkhonto weSizwe (MK) de l'ex-Président Jacob Zuma, créé quelques mois avant le scrutin, totalise 14,6% des votes.
Dans ce contexte, l'ANC peut rester au pouvoir en créant une coalition avec d'autres partis ou en formant un gouvernement minoritaire qui devra chercher au coup par coup des alliés pour faire passer ses projets de loi.