L'attaque, qui a fait 45 morts selon les autorités palestiniennes, a suscité l'indignation de la communauté internationale et l'organisation d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies.
"Le gouvernement sud-africain se joint à la communauté internationale pour condamner les attaques déplorables et brutales contre des civils innocents après que les forces israéliennes ont bombardé un camp abritant des Palestiniens déplacés", a déclaré dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères.
"Il est du devoir collectif de la communauté internationale de veiller à ce que les atrocités de cette nature soient dûment poursuivies", a-t-il ajouté, soulignant que les frappes interviennent seulement quelques jours après que la Cour internationale de justice (CIJ) a ordonné à Israël de mettre fin à son offensive militaire à Rafah.
La CIJ, plus haute juridiction de l'Onu à La Haye, a ordonné vendredi à Israël d'"arrêter immédiatement son offensive militaire" à Rafah. Pretoria a salué cette décision.
L'Afrique du Sud, fervent défenseur de la cause palestinienne, a saisi fin décembre la CIJ, estimant que l'opération militaire israélienne à Gaza s'apparente à un "génocide".
Escalade du conflit
La guerre a débuté le 7 octobre après l'attaque sur le sol israélien de commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza, entraînant la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.
Ce jour-là, 252 personnes ont également été emmenées comme otages dans le territoire palestinien. Aujourd'hui, 121 sont toujours retenues à Gaza, dont 37 sont mortes, selon l'armée.
En riposte, l'armée israélienne a lancé une offensive dévastatrice dans la bande de Gaza, où le Hamas, classé organisation terroriste par Israël, l'Union européenne et les États-Unis notamment, a pris le pouvoir en 2007.
Au moins 35.800 Palestiniens, essentiellement des civils, ont été tués, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.