Le silence d'Apple soupçonné d'utiliser des minerais de sang sur fond de conflit en République démocratique du Congo, traduit l'embarras de la compagnie américaine, a déclaré le 22 mai Amsterdam&Partners LLP dans un communiqué.
"Nous avons reçu de nouvelles preuves de la part de lanceurs d’alerte. Il est plus urgent que jamais qu’Apple fournisse de vraies réponses aux questions très sérieuses que nous avons soulevées", explique le cabinet qui dirige un groupe d'avocats internationaux représentant la RDC.
Quatre semaines de silence
Le 22 avril, un groupe d'avocats dirigé par Amsterdam&Partners LLP à Washingon et par William Bourdon of Bourdon&Associés à Paris avait posé au PDG d'Apple, Tim Cook, ainsi qu'à la filiale d'Apple en France, une série de questions fondées sur l'approvisionnement de la compagnie en minerais provenant de régions où les droits de l'homme étaient bafoués.
Amsterdam & Partners LLP avait également publié un rapport sur les minerais de sang en avril, soulignant que des ressources acquises dans un contexte d'exploitation violentes passaient ensuite au Rwanda par des réseaux de contrebande.
Par l’expression "minerais de sang" on désigne quatre minerais et métaux – étain, tungstène, tantale et or – issus de zones de conflit. Ces minerais présents dans de nombreux produits tels que les smartphones, les ordinateurs portables et bien d’autres appareils électroniques. sont extraits et importés principalement d’Afrique, et plus particulièrement de la République démocratique du Congo et de la zone des Grands Lacs africains, ou encore du Myanmar (Birmanie) et d’Amérique centrale.