La femme raconte que son père, son frère et sa sœur sont allés combattre sur le front. Âgée de 16 ans à l’époque, elle a travaillé dans une usine militaire qui produisait des bombes et des obus.
Le 8 septembre 1941, le siège de Léningrad a commencé, et la famine aussi. En échange de leurs tickets de rationnement, les ouvriers ne recevaient que 500 grammes de pain par jour; c'était tout ce qu'ils avaient à manger.
"La famine a pris de nombreuses vies, mais nous n’avons pas douté une seule seconde de notre victoire", assure-t-elle.
Le père de Nina a sauté sur une mine en mars 1945. Nina et sa mère sont restées seules.
"Nous n'avons pas perdu courage. Et bien sûr, l’entraide a joué un rôle important. Nous nous sommes entraidés. Nous croyions que l'heure de la victoire allait venir, nous ne voulions pas mourir", se souvient cette vétérane qui a soufflé ses 99 bougies le 2 mai dernier.