"La vérité est qu'une opération terrestre à Rafah sera tout simplement une tragédie sans nom. Aucun plan humanitaire ne peut contrer cela. Le reste n'est que détail", a déclaré M. Griffiths, après les déclarations du Premier ministre israélien réitérant son intention d'entrer dans Rafah.
"Le monde appelle depuis des semaines les autorités israéliennes à épargner Rafah, mais une opération terrestre se profile à l'horizon immédiat", estime M. Griffiths.
"Pour les centaines de milliers de personnes qui ont fui vers l'extrême sud de Gaza pour échapper à la maladie, à la famine, aux charniers et aux combats directs, une invasion terrestre entraînerait encore plus de traumatismes et de morts", souligne le responsable qui va quitter ses fonctions dans quelques semaines.
"Pour les agences qui luttent pour fournir une aide humanitaire malgré les combats, les routes impraticables, les munitions non explosées, les pénuries de carburant, les retards aux points de contrôle, une invasion terrestre porterait un coup désastreux", estime M. Griffiths.
"Nous sommes engagés dans une course pour conjurer la faim et la mort, et nous sommes en train de perdre", martèle t-il.