Les négociations pour la libération des otages du mouvement palestinien Hamas ne changent rien sur les plans de l'armée israélienne dans la bande de Gaza, a déclaré ce mardi 30 avril le Premier ministre lors d'une réunion avec les familles de ces otages.
"L'idée selon laquelle nous arrêterons la guerre avant d'avoir atteint tous ses objectifs est hors de propos. Nous entrerons dans Rafah et y détruirons les bataillons du Hamas, avec ou sans accord, afin d'obtenir une victoire totale", a-t-il affirmé selon un communiqué de son cabinet.
Début avril, le Premier ministre israélien avait déjà annoncé que la date de lancement de l'opération militaire à Rafah avait été fixée. Il avait souligné qu'une victoire de l'État hébreu passerait nécessairement par une intervention dans la ville du sud de la bande de Gaza.
Certains responsables politiques ont d'ores et déjà critiqué cette potentielle intervention. Une opération sur Rafah serait "totalement inacceptable" a ainsi déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors d'un débat organisé par Politico.
Moscou a déjà fait part de ses positions à plusieurs reprises, appelant à cesser les hostilités et à régler la crise sur la base de la solution à deux États approuvée par le Conseil de sécurité de l'Onu.