Kigali-Londres: l'extradition de suspects du génocide en échange d'un accord sur les migrants?

L'extradition de cinq hommes soupçonnés d'avoir joué un rôle dans le génocide de 1994 contre la minorité ethnique tutsi est considérée comme une contrepartie à l'accord sur les migrants. En vertu de celui-ci, les premiers migrants illégaux seront extradés du Royaume-Uni vers le Rwanda d'ici trois mois, rapportent les médias britanniques.
Sputnik
L’unité des crimes de guerre de Scotland Yard a ouvert une enquête sur les cinq suspects, qui vivent au Royaume-Uni, après que la Haute Cour de justice a bloqué la demande d’extradition du Rwanda, par crainte que ces hommes ne puissent pas bénéficier là-bas d’un procès équitable.
Les cinq individus, tous âgés d'une soixantaine d'années, pourraient échapper au procès si de nouveaux retards se produisaient, a déclaré aux médias britanniques le haut-commissaire du Rwanda. Il a exhorté Londres à appliquer à leurs cas le même engagement que pour le programme d’expulsion des migrants.
Il est estimé que plus de 800.000 Tutsis et Hutus modérés sont morts au cours des 100 jours de nettoyage ethnique perpétré par les milices hutues en 1994.
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