S'exprimant lors de la séance d'ouverture de la Réunion africaine de haut niveau sur la lutte contre le terrorisme (22 et 23 avril) qui connait la participation du Maroc, le Président nigérian a déclaré que "l'Afrique devait adopter une approche globale de la lutte contre le terrorisme, en s'attaquant aux causes profondes de ce fléau, à savoir la pauvreté, l'inégalité et l'injustice sociale".
M. Tinubu a souligné que "tout en cherchant à s'attaquer aux causes profondes du terrorisme, l'Afrique doit également s'attaquer aux racines qui alimentent cette branche maléfique, car le terrorisme évolue et perfectionne les moyens de se financer, de se rééquiper et de se réapprovisionner en permanence pour mener à bien sa sinistre mission".
"La clé de nos efforts collectifs contre le terrorisme est la nécessité urgente d'un centre régional de lutte contre le terrorisme pleinement opérationnel", a insisté le chef d'État nigérian.
Le Président Tinubu a toutefois ajouté que la région africaine devait renforcer les structures antiterroristes existantes.
Il a également souligné l'importance d'une force régionale dont le mandat inclut la lutte contre le terrorisme.
"Je suis conscient des difficultés financières, juridiques et logistiques que pose la mise en place d'une telle force. Cependant, avec un mandat prudent et clairement défini, conforme au droit international et respectant la souveraineté nationale, une telle force peut servir de mécanisme de déploiement rapide, capable de répondre rapidement à des menaces majeures et de renforcer la sécurité de notre région", a-t-il fait remarquer.
"Une telle force peut constituer un moyen de dissuasion efficace contre les opérations terroristes de grande envergure et de longue durée, ainsi que contre la capture, l'occupation ou la perturbation de territoires et de ressources stratégiques", a-t-il relevé.
"La création d'un comité ministériel de l'Union africaine sur la lutte contre le terrorisme est également une priorité absolue, comme le prévoit la déclaration du 16e Sommet extraordinaire de l'Assemblée de l'Union africaine, qui s'est tenu il y a deux ans, en mai 2022. Cela permettrait à un forum de hauts responsables de se réunir régulièrement pour évaluer nos efforts de lutte contre le terrorisme et fournir des conseils sur la façon de les améliorer", a fait observer le Président nigérian.