Un an de guerre au Soudan: catastrophe humanitaire, crise migratoire

Le 15 avril 2023, le conflit éclatait au Soudan entre l’armée et les paramilitaires.
Sputnik
Sputnik Afrique revient sur l'histoire du conflit en cours, ses conséquences sociales et jumanitaires et les mesures prises pour conenir le conflit.

Bilan humanitaire

️Les hostilités ont déjà coûté la vie à 13.000 personnes et en ont blessé environ 60.000, selon le ministre de la Santé.
25 millions de personnes ont besoin d'une aide humanitaire et 8,6 millions ont été déplacés, d’après l’Onu.
L’économie du pays s’est contractée de 40% en 2023, selon le ministre des Finances.
Les conséquences potentielles de la crise sont ressenties au Tchad et au Soudan du Sud, qui ont accueilli des centaines de milliers de réfugiés.

Contexte et causes du conflit

En 2019, le général Abdel Fattah al-Bourhane a remplacé de facto le Président Omar al-Bachir renversé.
Devenu chef de l’armée, il nomme comme adjoint le général Mohamed Hamdan Dagalo, alias Hemeti. Ce dernier est le chef du groupe paralimitaire FSR (Forces de soutien rapide).
Le sujet déclencheur du conflit était le projet d’al-Bourhane d’intégrer FSR au sein de l’armée.
La raison formelle de lancer des hostilités était le déploiement non autorisé, selon l'armée soudanaise, des unités de FSR à travers le pays.

Bilan militaire

L'armée soudanaise possède 300.000 militaires, tandis que les FSR en ont 100.000.️
Fin 2023, le groupe paramilitaire a consolidé son contrôle sur le Darfour et en une importante région agricole au sud de Khartoum.️
L'armée soudanaise a récemment beaucoup avancé à Omdurman. De plus, elle a pris le contrôle du siège de la radiodiffusion publique des mains des FSR.

Des négociations qui s’enlisent

L’Arabie saoudite et les États-Unis se posent en intermédiaires pour régler le conflit. Depuis un an, des discussions se déroulent à Djeddah. La Russie a aussi offert son aide à plusieurs reprises. Cependant, les accords de cessez-le-feu sont constamment violés.
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