"Israël a rendu service à l'Iran" en frappant son consulat de Damas

La frappe israélienne du 1er avril contre le consulat iranien à Damas a permis à l'Iran de renforcer sa cohésion. Téhéran envoyé un message à Israël à travers son opération de représailles "Promesse honnête", explique à Sputnik l'expert libanais Mohammad Shamas.
Sputnik
La frappe portée par l'armée israélienne contre le consulat iranien en Syrie a indirectement permis à l'Iran de renforcer l'unité à l'intérieur du pays. La riposte de Téhéran montre que toute agression contre son territoire ou contre ses dirigeants et responsables au Liban, en Syrie ou en Irak aura une réponse de la même taille, a déclaré ce lundi 15 avril à Sputnik Mohammad Shamas, expert libanais de l'Iran.
"Le temps des bombardements sans contrepartie et de la patience 'stratégique' est révolu. Si l’armée israélienne envisage une escalade directe contre l’Iran, elle sera confrontée à des opérations dix fois plus importantes que ce que nous avons vu", affirme-t-il.
Même Washington semble prendre ses distances, déclarant ne pas vouloir s'impliquer dans une grande guerre contre l'Iran. Seul le Premier ministre israélien table sur un élargissement du conflit, car il est "embourbé dans des crises internes et externes", déclare Mohammad Shamas.
Benyamin Netanyahou est d'ailleurs le principal responsable de la détérioration des liens avec les États-Unis. Son "style de gouvernement dictatorial" et sa volonté d'entraîner Washington dans un conflit régional majeur ont fini par lasser les patiences, analyse l'expert.
La riposte iranienne peut difficilement être qualifiée de "mise en scène" comme l'affirment certains, au vu de la mobilisation des ressources militaires en Israël après l'attaque et des conséquences sur la vie économique du pays, souligne encore Mohammad Shamas.
Dans la nuit du 13 au 14 avril, l'Iran a lancé l'opération "Promesse honnête" ciblant le territoire israélien avec des centaines de drones et de missiles. Une action de représailles après l'attaque israélienne du 1er avril contre un bâtiment du consulat général iranien à Damas.
Face à la montée des tensions, le porte-parole de la Défense américaine, John Kirby, a déclaré sur NBC que Washington ne voulait pas d'une "guerre étendue avec l'Iran".
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