La Gabonaise Gouandegno Ngongwè Suzy Naomie est arrivée à Moscou en 2008, pour faire ses études en médecine à l’université Setchenov. Maintenant cette descendante du chef d’un clan mpongwè est installée dans le Sud du pays. Parfaitement russophone, elle pratique en tant qu’endocrinologue dans une clinique privée dans la ville de Sotchi.
"Je peux dire que la Russie est devenue comme ma deuxième maison (…). Je suis arrivée en Russie à 20 ans et je me suis mariée ici, j'ai eu mon premier enfant, donc j'ai aussi une grande histoire déjà avec la Russie (…). Donc du coup, je suis gabonaise de nationalité russe", explique-t-elle.
Différents systèmes de santé
Interrogée sur la différence entre le système de santé russe et gabonais, elle avance son histoire personnelle: son fils, diagnostiqué autiste, a besoin de soins particuliers. "Au Gabon, il n'y a pas vraiment de structures spécialisées pour aider les enfants de ce genre(…). Je crois que la Russie peut lui donner beaucoup plus que si je rentre avec lui au Gabon", fait-elle savoir.
Pour Gouandegno Ngongwè Suzy Naomie, la Russie pourrait certainement contribuer au système de santé en Afrique. Cependant, les infrastructures gabonaises sont héritées de la période de colonisation française. "S'il fallait que la Russie intervienne ou bien aide les structures au Gabon, ce serait une diplomatie assez difficile", poursuit-elle.
Côté fashion
En parallèle, la jeune femme a construit sa carrière dans le monde de beauté. Elle a fait ses débuts lors d’un séjour dans la ville sibérienne de Krasnoïarsk: "J'ai participé à mon premier concours de beauté, ensuite à mon deuxième concours de beauté. Et c'est parti comme ça. Et j'ai commencé à avoir plus de contrats pour faire des photos avec différents couturiers, designers de différentes boutiques".
"Même si je suis dans le milieu de la mode, je travaille toujours dans la médecine", rappelle-t-elle.
La beauté n’est pas sa seule passion: dans les prochains jours elle sortira en Russie un livre autobiographique, Une Gabonaise en Sibérie.