Côte d’Ivoire: hausse record de 50% du prix d'achat du cacao aux producteurs

Le prix d'achat du cacao aux planteurs de Côte d'Ivoire, premier producteur mondial, a été fixé à 1.500 francs CFA (2,3 euros) le kilo pour la récolte intermédiaire, une hausse record de 50%, alors que les cours mondiaux flambent.
Sputnik
L’information a été rendue publique, lundi à Abidjan, par le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, au cours d’une conférence de presse.
"Nous vous informons que pour la campagne intermédiaire, le résultat des ventes par anticipation de la récolte de la période d’avril à septembre 2024 a permis de réaliser un prix CAF moyen de 2.326 FCFA le kilogramme. Sur cette base, l’État de Côte d’Ivoire a décidé de fixer le prix au producteur à 1.500 FCFA le kilogramme, soit 64% du prix CAF de réalisation", a déclaré M. Adjoumani.
Pour le ministre d’Etat, c’est un niveau de prix jamais réalisé dans l’histoire de la filière cacao en Côte d’Ivoire. C’est aussi la première fois que le prix de la campagne intermédiaire est supérieur à celui de la campagne principale.
"Si la dynamique de la hausse des cours mondiaux se maintient ainsi, on aura encore de très bonnes nouvelles à vous annoncer la campagne prochaine", a assuré Kobenan Kouassi Adjoumani.
Le ministre de l’Agriculture a relevé que depuis 2011, la Côte d’Ivoire a opté pour l’octroi d’au moins 60% du prix CAF de ces produits, aux producteurs, en exploitant un système stabilisé, basé sur la vente par anticipation d’une bonne partie de la récolte, sur les marchés à terme.
Selon lui, ce système a très bien fonctionné, depuis 2012, et a permis de procurer des revenus rémunérateurs aux producteurs ivoiriens de café et de cacao, dans un contexte international caractérisé par des prix faibles. Il a rappelé que le prix minimum garanti du cacao, au titre de la campagne principale 2023-2024 était fixé à 1.000 FCFA le kg.
La filière café-cacao est le fer de lance de l’économie ivoirienne pour sa contribution à plus de 40% des recettes d’exportation et à plus de 15% du PIB.
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