"Сréer de la joie et du bonheur" avec des déchets: un artiste tchadien se dévoue à cette mission

Il est possible de réaliser des choses sublimes à partir de matériaux improbables, affirme Doff, plasticien tchadien autodidacte, à Sputnik Afrique. Lui, il en trouve dans des déchetteries et les transforme ensuite en œuvres d'art.
Sputnik
Ces dernières années, Doff travaille beaucoup avec les douilles, des pièces destinées initialement à la destruction. Il se consacre à la réalisation d'une série qu'il a intitulée "Défaire le fer".
À travers ses créations, l'artiste cherche à sensibiliser les spectateurs à la sauvegarde de la planète et à transmettre des "messages de paix et de cohésion pacifique, d'amour ou de joie".

Utiliser les déchets pour éveiller les consciences à l'écologie

En utilisant des "matériaux qui choquent un peu à première vue", l'artiste cherche non seulement à créer de la joie et du bonheur, mais aussi à attirer l'attention sur les problèmes environnementaux.
"Le problème des déchets est universel et je crois que l'art peut être un vecteur de sensibilisation autour de cette question", affirme-t-il.
Le plasticien se dit prêt à continuer ses efforts, mais surtout avec la jeune génération, "parce que les plus jeunes grandiront avec cette idée de préserver leur espace", explique-t-il. Par contre, les adultes sont déjà "formatés" et leurs comportements parfois des contre-exemples, déplore Doff.

Former des enfants et promouvoir le Tchad sur la scène internationale

En plus de créer lui-même, Doff se sert de son expertise pour aider des enfants à s'initier aux Beaux-arts. Un de ses projets consiste à ouvrir un "simple programme" avec plusieurs ateliers pour intégrer "tous ceux qui veulent exceller dans ce domaine-là".
Il espère que la réussite internationale des artistes tchadiens permettra de promouvoir son pays et de le faire connaître dans le monde.
En outre, l'artiste compte "faire des ponts avec les pays voisins", où il a des amis qui sont des artistes de renom. Il espère les voir de temps en temps au Tchad pour des séances de création avec les jeunes et aussi pour un "regard extérieur" sur les productions de son atelier.
L'important est de "croire en tout ce qu'on fait et de le faire avec passion", conclut l'artiste.
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