La France pousse l'Arménie à la guerre, en lui fournissant des armes et des munitions, et crée un réseau d'espions en Azerbaïdjan voisin, a déclaré Ali Naghiyev, chef du service de sécurité azerbaïdjanais.
"Via les représentants de ses services de renseignement, la France attire divers individus dans des coopérations secrètes, forme un réseau d'espionnage et agit au détriment de la sécurité nationale de l'Azerbaïdjan", a-t-il précisé.
Le service de sécurité d'Azerbaïdjan a "pris immédiatement et rapidement les mesures nécessaires et adéquates", ajoute le responsable.
En janvier, l'ambassadrice azerbaïdjanaise à Paris, Leyla Abdullayeva, avait rapporté qu'un ressortissant français avait été arrêté en Azerbaïdjan pour espionnage. Paris avait exigé sa libération, tout en rejetant les accusations d'ingérence dans les affaires intérieures de Bakou.
Début octobre, le Président azerbaïdjanais Ilham Aliev avait déclaré, lors d'un entretien téléphonique avec le président du Conseil de l'Union européenne, Charles Michel, que si de nouveaux conflits éclataient dans le Caucase du Sud, la France en serait responsable. Fin septembre, la diplomatie de Bakou a estimé que la France soutenait le séparatisme dans le Haut-Karabakh et essayait d'imposer son expérience néocolonialiste en Transcaucasie.
L'activité française dans le Caucase est une "compensation" après les revers subis en Afrique, estime pour sa part Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe.