Les enquêteurs ont obtenu des preuves de liens entre les personnes qui avaient attaqué le Crocus City Hall à Moscou et les nationalistes ukrainiens, a annoncé le Comité d'enquête de Russie.
"Les premiers résultats de l'enquête confirment pleinement le caractère planifié des actions des terroristes, la préparation minutieuse et le soutien financier accordé par les organisateurs de ce crime. Les interrogatoires des terroristes arrêtés, l'étude des dispositifs techniques saisis et l'analyse des informations sur les transactions financières, nous ont permis d'obtenir des preuves de leurs liens avec les nationalistes ukrainiens", indique le Comité.
L'enquête "dispose d'informations confirmées sur le transfert d'importantes sommes d'argent et de crypto-monnaie en provenance d'Ukraine aux auteurs de l'attaque".
"Ces fonds ont été utilisés pour préparer le crime", précise le communiqué.
Un autre suspect qui a participé au financement de l'attaque a été interpellé, a ajouté le comité.
Attentat du Crocus City Hall
Des tirs suivi d'un incendie se sont produits dans la soirée du 22 mars quelques minutes avant le début d'un concert au Crocus City Hall, une grande salle de concert située à Krasnogorsk, une banlieue de Moscou. Un correspondant de Sputnik, témoin de l'attaque, a rapporté que plusieurs hommes en tenue de camouflage et sans masque ont fait irruption dans la salle, ont tiré sur les gens à bout portant et ont lancé des bombes incendiaires.
Selon les dernières données du ministère des Situations d'urgence, l'attaque a fait 143 morts. Le 24 mars a été décrété jour de deuil national en Russie.
Quatre suspects ont été interpellés le 23 mars dans la région de Briansk, sur une route menant vers l'Ukraine. Ils ont plus tard été placés en détention à Moscou pour attentat ayant causé des morts. Au total, 11 personnes avaient été interpellées et les enquêteurs recherchent d'autres complices.
Selon le Président russe, les premières informations sur les auteurs de l'attaque confirment la piste ukrainienne. Les services secrets russes estiment que les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Ukraine sont derrière l'attentat.