D'autres axes principaux, selon lui, pourraient inclure:
1) Le dialogue avec l'Occident, surtout avec les États-Unis, non pas sur l'Ukraine, mais sur un large éventail de questions de sécurité liées à l'Europe et au-delà.
Cependant,"l’Occident considère comme un problème le fait que la Russie n’est pas celle qu’il la souhaite", note le professeur Evstafiev. "Dès que l'Occident se rendra compte qu'il ne s'agit pas de la Russie, mais de l'inadéquation de sa perception du monde moderne, il y aura lieu de discuter sérieusement avec l'Occident".
2) Le dialogue avec les pays du Sud global pour poursuivre une ligne de politique étrangère pertinente définie précédemment.
3) La création d'un nouvel espace de sécurité géo-économique en cas d'effondrement de l'économie mondiale centrée sur les États-Unis et basée sur le dollar US. Cela pourrait inclure de nouveaux systèmes de paiement ou la réalisation de règlements mutuels sans dollar.
"Poutine n’est pas le genre de personne qui fait volte-face. Il procède progressivement à des changements décisifs. Tout le monde comprend l’ampleur de ces changements trois ans après leur réalisation", conclut l'expert.