Une voix puissante: une femme kenyane sourde s'impose dans le journalisme

Le 3 mars se tient la Journée mondiale de l'audition dont l'objectif est de sensibiliser à la prévention de la surdité et d’améliorer la santé auditive. À cette occasion, Sputnik Afrique a interviewé Edna Kaindi, une journaliste kenyane à qui la surdité n'a pas empêché de briller dans ce métier.
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"Le journalisme est devenu mon choix de carrière parce qu'il m'offrait une plateforme pour faire entendre ma voix, relever les défis et les stéréotypes et plaider en faveur du changement", a-t-elle expliqué.
Edna a perdu l'ouïe au jeune âge, mais avec le soutien inconditionnel de sa famille et de ses amis, elle communique efficacement grâce à la langue des signes. Aujourd'hui, Edna anime une émission sur la mode et la beauté, mais sa mission va bien au-delà:
"Nous devons faire prendre conscience que les sourds peuvent aussi avoir des capacités et changer le point de vue de ceux qui peuvent entendre", souligne-t-elle.
De ses dires, le plus difficile dans son travail consiste à "naviguer à travers les préjugés et la désinformation, tout en s'efforçant à atteindre l'équilibre et à réaliser des reportages exacts".
En effet, notre collègue kenyane a été inspirée par le "pouvoir de la narration" et elle l'utilise pour "susciter des changements positifs".
La journaliste met l'accent sur la nécessité de généraliser l'usage de la langue des signes dans les médias, car c'est un "outil de communication essentiel pour des millions de personnes dans le monde".
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