"La haine du peuple russe vit dans la tête de certains dirigeants européens", selon un politologue

Tel est l’avis d’Emad Abshenas qui a commenté auprès de Sputnik la discussion par des officiers de la Bundeswehr d'une éventuelle frappe contre le pont de Crimée, relayée hier par la rédactrice en chef du groupe Rossiya Segodnya dont Sputnik fait partie.
Sputnik
"Selon les lois internationales, cette conversation peut être considérée comme une participation au conflit avec la Russie", explique le spécialiste en relations internationales.
La hausse de la production d'armes par Berlin pourrait finalement "conduire à une nouvelle guerre en Europe, car de nombreux Allemands adhèrent encore secrètement au nazisme et rêvent de conquérir le monde", selon Emad Abshenas.
"Il était clair dès le début qu'il ne s'agissait pas d'un conflit entre la Russie et l'Ukraine, mais entre la Russie et l'OTAN. Mais malgré tout le potentiel de l'OTAN et toute l'assistance financière et militaire, l'Ukraine et ses alliés enchaînent les défaites", conclut-il.

Conversation interceptée

Le 1er mars, la rédactrice en chef du groupe Rossiya Segodnya dont Sputnik fait partie a dévoilé une conversation de hauts gradés allemands qui ont discuté sur la possibilité d'attaquer le pont de Crimée avec des missiles Taurus.
Le ministère de la Défense allemande a refusé de commenter cet enregistrement en arguant qu'il ne commentait pas en principe les informations relayées par les médias.
Cependant, la Bundeswehr a indiqué au média T-Online que le service de contre-espionnage enquêtait sur une éventuelle interception d'une conversation d'officiers allemands.
De leur côté, plusieurs hauts responsables de la Bundeswehr pensent que l'enregistrement en question est authentique, a rapporté le journal allemand Die Welt en citant des militaires.
La chaîne ZDF, se référant à des sources, a relaté que l'entretien a effectivement eu lieu, même si "l'authenticité de l'enregistrement n'a pas encore été officiellement confirmée".

Moscou réagit

Moscou a demandé des explications à Berlin suite à la publication de cette conversation. Les tentatives pour éviter de répondre aux questions seront considérées comme un aveu de culpabilité, a souligné la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova.
Sergueï Lavrov a dit que Moscou était "parfaitement au courant" de la présence en Ukraine de militaires de l'Otan qui se font passer pour des mercenaires. Selon le chef de la diplomatie russe, les "collègues de l'Otan" auront du mal à expliquer le contenu de l'enregistrement en question à leurs populations.
Discuter