La libération de la ville d’Avdeïevka a une forte portée symbolique, en même temps qu'il traduit l'essoufflement des troupes de Kiev sur le front, déclaré à Sputnik François Asselineau, président du parti politique français l'Union populaire républicaine (UPR). Après la prise d'Artiomovsk (Bakhmout), ce nouveau revers montre que Kiev a de plus en plus de mal à tenir ses positions.
"Cela a été rendu possible par l'acharnement des troupes russes […]. C'est aussi dû à l'affaiblissement de l'approvisionnement en munitions et en armes côté ukrainien. On sait que derrière l'Ukraine ce sont les pays de l'Otan qui arment l'Ukraine et en particulier les États-Unis d'Amérique. Or, Zelensky, Vladimir Zelensky, passe son temps à parcourir les pays d'Europe et les États-Unis pour réclamer toujours plus d'argent et de munitions", a analysé l’homme politique.
Un dénouement inévitable
Beaucoup de spécialistes "considèrent que l'Ukraine est virtuellement battue" et que l'acharnement des pays occidentaux ne fait que retarder l'inéluctable, a souligné François Asselineau.
La tenue de pourparlers adviendra tôt ou tard. L'occasion s'était d'ailleurs présentée à l'été 2022, mais l'ingérence du Premier ministre britannique Johnson avait réduit à néant l'espoir de négociations, rappelle-t-il. Un traité de paix devra néanmoins statuer sur le statut de neutralité future de l'Ukraine, comme sur la question du Donbass et de la Crimée, a soulevé l’homme politique.
"La stabilisation de cette affaire adviendra lorsque l'on aura convenu que la Crimée et le Donbass reviennent à la Russie, et que le reste de l'Ukraine reste indépendant en devenant une espèce d'État tampon, qui s'engage à n'entrer ni dans l'Union européenne ni dans l'Otan. C'est le principe d’un glacis géopolitique pour préserver la sécurité de la Russie", a tranché M.Asselineau.