L'escalade n'en finit plus au Moyen-Orient. L'Égypte menace désormais de suspendre les accords de Camp David de 1978 si Israël envoie son armée à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a annoncé l’agence de presse Associated Press, citant des responsables égyptiens.
Le début des opérations militaires dans cette ville risque aussi d’entraîner la fermeture de la seule voie de livraison d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, ajoute l’agence.
Signés en 1978, les premiers accords de Camp David avaient normalisé les relations entre Le Caire et Tel Aviv, aboutissant au traité de paix de 1979. L'Égypte n'a plus attaqué Israël depuis.
Israël veut pousser jusqu'à Rafah
Le 7 février, le Premier ministre israélien avait annoncé que l'armée se préparait à une offensive sur la ville de Rafah et dans deux camps de réfugiés, derniers bastions restants du Hamas.
Une décision vivement critiquée, y compris en Occident. Une telle offensive créerait "une situation humanitaire catastrophique d’une dimension nouvelle et injustifiable", a notamment déclaré le ministère français des Affaires étrangères. L'Arabie saoudite avait pour sa part demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'Onu pour tenter d'empêcher l'offensive.
Face à cette levée de boucliers, Benjamin Nétanyahou a précisé ses intentions le 9 février lors d'un entretien à la chaîne ABC News, affirmant que Tsahal ouvrirait "un passage sécurisé à la population civile pour qu'elle puisse partir".